Guide-Moi, douce lumière,
dans les ténèbres qui m’enveloppent,
Guide-moi encore.
La nuit est sombre et
je suis loin de ma demeure
Guide-moi encore.
Garde mes pas;
je ne demande pas à voir
l’horizon lointain –
un seul pas me suffit.
Je ne fus pas toujours ainsi, et
je ne t’ai pas toujours priée
de me guider,
J’aimais choisir et voir ma route,
mais maintenant
Guide-moi encore.
J’aimais l’éclat du jour; et malgré mes craintes,
l’orgueil dominait mon vouloir:
ne te souviens pas d’années passées.
Ta puissance m’a béni si longtemps;
elle continuera certes
à me guider
à travers landes et marais, à travers rocs et torrents,
jusqu’à la fin de la nuit.
Et avec le matin je verrai sourire ces visages d’anges
que j’aime depuis toujours,
et qu’un temps je perdis.
(J. H. Newman, VVO, 156-157, – La colonne de Nuée)